Beaucoup de voyageurs au Pérou sont rapidement atteints du mal des montagnes, aussi appelé localement le soroche. Que ce soit à Cusco, Puno, Huaraz ou dans d’autres hauts plateaux andins, l’altitude est une réalité incontournable au Pérou. Même si les paysages sont à couper le souffle, le manque d’oxygène sera peut-être le premier à vous laisser le souffle coupé.
L’altitude n’est pas dangereuse, mais il est important d’être conscient qu’elle peut aussi être un piège pour les personnes qui ne se sont pas préparées à l’avance. Une bonne adaptation est forcément nécessaire, car elle impose au corps de nouvelles conditions : pression atmosphérique plus faible, oxygène plus rare, air plus sec. Et tout cela, à plusieurs milliers de mètres au-dessus du niveau de la mer.
Une fois dépassés les 2000m d’altitude, le soroche touche environ 1 personne sur 2. Généralement bénin, ce syndrome peut toutefois gâcher les premiers jours d’un voyage ou, dans de rares cas, évoluer vers des complications plus sérieuses. La bonne nouvelle ? Il est prévisible, évitable et réversible. À condition d’adopter les bons réflexes !
Mais on peut trouver un avantage dans ce “malheur”. L’altitude permet de ralentir, de prendre le temps, et donc, par conséquent d’adopter le tourisme lent. Ce que nous mettons en valeur dans nos activités afin de vous faire profiter en douceur des merveilles péruviennes.
Dans cet article, nous vous avons réuni tous nos conseils pour que vous vous acclimatiez et profitiez pleinement de votre séjour.
Les villes les plus hautes en altitude au Pérou ?

Huaraz : 3 827 m
Ubicada en el norte de Perú, en la región de Áncash, es la capital del trekking y el montañismo. Alrededor se encuentran lugares tan auténticos como impresionantes: glaciares, lagunas de aguas turquesas…

Cusco : 3 399 m
Ancienne capitale de l’empire Inca, c’est une ville remplie d’architecture coloniale et de sites archéologiques, sa culture est à la hauteur de son altitude. De nombreuses excursions partent de Cusco telles que Palcoyo, Waqra Pukara ou encore le fameux Machu Picchu.

Puno : 3 827 m
Aux abords du lac navigable le plus haut du monde, Puno est le meilleur accès au lac Titicaca et à ses îles flottantes des Uros, Taquile, Amantaní. Ici, vous serez témoin de la culture et des traditions ancrées des Aymaras.

Arequipa : 2 335 m
Aux pieds du volcan Misti, vous ne pouvez pas manquer la route du sillar, le monastère de Santa Catalina ou encore, le fameux canyon de Colca. Son altitude moins élevée, ce qui fait d’Arequipa l’une des villes les plus adéquates pour monter en altitude tout en douceur.

Ayacucho : 2 761 m
Dans la région d’Ayacucho, on compte plus de 33 églises ! C’est une ville réputée pour son artisanat et son savoir-faire mais aussi pour ses impressionnantes processions durant la semaine sainte qui sont célèbres à l’échelle mondiale.

Cerro de Pasco : 4 338 m
C’est l’une des villes les plus hautes du monde et du Pérou ! Elle est située dans le cœur des Andes centrales et est connue pour ses nombreuses mines de pierres précieuses. C’est d’ailleurs, un point d’accès au Parc national de Huayllay et aux centres miniers d’argent, de zinc ou encore de plomb.

Huancayo : 3 259 m
Au cœur de la vallée du Mantaro, c’est une ville à ne pas manquer pour découvrir la culture péruvienne de façon plus authentique. Elle est connue pour ses marchés colorés, son artisanat et ses traditions festives.
Les symptômes
Si vous n’êtes pas habitués à vivre à de telles altitudes, il est possible que vous ressentiez plusieurs symptômes qui peuvent être gênants pendant quelques jours, mais encore faut-il les reconnaître. Cependant, pas de panique : si vous vous sentez mal, redescendre de 500 m atténue vos symptômes !
Voici une liste des symptômes les plus fréquents lors d’un voyage en altitude :
- Essoufflement rapide à l’effort
- Fatigue inhabituelle :
- Maux de tête
- Nausées ou perte d’appétit
- Vertiges, étourdissements
- Troubles du sommeil
Cela peut-être un peu handicapant lors d’un voyage, alors nous vous conseillons de prévoir plusieurs jours avant vos excursions afin que votre corps s’habitue aux changements brutaux. Si vous vous sentez mal ou que vous considérez qu’un des symptômes est anormal, n’hésitez pas à consulter un médecin. A Cusco, vous pouvez vous rendre à la clinique SOS qui saura vous accueillir et vous assurer un service de qualité en anglais et en espagnol !
Que faire pour mieux s’acclimater ?
Afin de vous acclimater au mieux à ces différents symptômes et d’éviter de gâcher votre voyage, nous vous avons concocter un guide des choses à faire pour s’acclimater à l’altitude :
- S’acclimater au préalable : Si vous vivez à proximité de montagnes ou que vous prévoyez votre voyage bien à l’avance, organisez-vous un week-end ou une randonnée en altitude afin de vous habituer par pallier. Préparer votre corps peut être un véritable allier et peut vous permettre de vous sentir plus à l’aise dès votre arrivée.
- Monter par palier : Lors de l’élaboration de voyage, prenez en compte que l’altitude peut jouer un rôle important au mauvais déroulement de votre séjour. Afin de s’éviter cette peine indésirable, nous vous conseillons de monter par palier si vous avez le temps. N’hésitez pas à prendre une mobilité douce, comme par exemple le bus, ou encore de prévoir des nuits à différentes altitudes pour monter en douceur. De plus, monter par palier vous fera découvrir les paysages variés qu’offre le Pérou tout en prenant le temps de vraiment découvrir le pays et sa culture. Par exemple, si pendant votre séjour vous aimeriez visiter Cusco, vous pouvez passer une nuit à Arequipa, puis dans la vallée sacrée ce qui vous permettra d’enrichir votre voyage tout en prenant le temps.
- Boire beaucoup d’eau : Le plus important en altitude est l’hydratation. Pour s’habituer au changement, parfois soudain, votre corps a besoin de beaucoup d’eau pour se sentir mieux. En effet, la déshydratation peut aggraver les faits. Nous vous conseillons de toujours avoir une gourde avec vous.
- Alimentation légère : Durant les premiers jours, il est conseillé de manger équilibré et léger. Les plats péruviens peuvent être consistant, alors nous vous conseillons de prendre un repas léger afin de faciliter la digestion, et donc, de réduire les effets du soroche.
- Favoriser une bonne récupération : Le repos est la clé. Durant les premiers jours en altitude, il est important de prendre le temps, de se balader dans la ville au rythme des péruviens : tout en douceur, et bien évidemment, de faire des pauses dès que nécessaire. Ecoutez votre corps et ses besoins afin de vous acclimater au mieux à l’altitude.
Ces simples gestes, on vous l’assure, feront la différence ! N’oubliez pas, votre corps a grandement besoin de temps pour s’adapter, le ménager vous aidera à vous habituer à l’altitude et ne pas en souffrir, pour vous garantir le meilleur séjour.
Les choses à éviter
Lorsque l’on voyage en altitude, le corps est confronté à beaucoup de changements internes ce qui peut entraîner beaucoup d’inconforts physiques. Ainsi, pour profiter au mieux de votre séjour sans souffrir du mal des montagnes, nous vous conseillons de :
- Ne pas boire d’alcool : il est connu que l’alcool déshydrate et fatigue le corps. Nous vous conseillons d’attendre au moins 48h puisque l’altitude a tendance à augmenter les effets de l’alcool
- Ne pas faire d’activités sportives intenses dès l’arrivée : Les villes nichées en altitude telles que Cusco sont souvent construites dans des vallées ou sur des pans de montagnes, il y a donc de nombreux escaliers ! Il faut donc privilégier une activité calme comme de la marche puisqu’une activité trop intense augmente le risque de malaise.
- Ne pas fumer : L’oxygène en altitude peut se faire plus rare, et donc, occasionner une gêne respiratoire les premiers jours. Nous vous conseillons donc de ne pas fumer puisque cela accentue le manque d’oxygène. Une bonne occasion de faire une pause de tabac !
- Éviter de manger gras : En altitude, la digestion est considérablement ralentie. Manger un repas copieux n’est pas une bonne solution puisqu’il ne fera qu’empirer votre état. Il est conseillé d’éviter également la friture et les plats très riches.
- Ne pas ignorer les signaux de votre corps : Votre corps peut vous envoyer de nombreux signes d’alertes, les ignorer n’est pas la solution. Il ne faut surtout pas se forcer, ne pas hésiter à se reposer et surtout, si les symptômes ne se calment pas, n’hésitez pas à redescendre.

Comment calmer les symptômes ?
- Soroche pills : Vous trouverez ces médicaments en libre service partout au Pérou, à prendre dès l’apparition de symptômes ou en prévention. Ce mélange d’aspirine, de caféine et d’acétaminophène vous soulagera des symptômes légers liés au mal des montagnes comme les maux de tête et la fatigue.
- Le diamox : A prendre la veille de votre arrivée en altitude, ce médicament seulement disponible sur prescription médicale est réellement efficace afin de réduire les symptômes sur place.
- Les feuilles de coca : En infusion, en bonbons ou encore à mâcher, c’est un remède très populaire dans les Andes. Elle aide à améliorer l’oxygénation et à soulager les maux de tête.
- Les infusions de muña : cette plante andine est très utile en cas de nausée et de digestion difficile . Vous en trouverez facilement dans tous les marchés.
Voyager en altitude, c’est accepter les challenges dans un monde qui nous est parfois étranger. Prendre le temps de s’habituer, ce n’est pas perdre du temps, c’est découvrir d’une manière plus respectueuse et plus en profondeur. Le corps ralentit, les gestes demandent plus d’effort, le souffle devient plus court. Et pourtant, c’est dans cette lenteur imposée que réside l’essence même du voyage andin.
En prenant les précautions nécessaires – hydratation, repos, alimentation légère, montée progressive – vous ne ferez en sorte de vous habituer au mieux. Vous entrez aussi dans un état d’esprit plus propice à ce que le Pérou a de plus beau à offrir : sa profondeur, sa sagesse ancestrale, sa lenteur précieuse. Ici, chaque pas compte, chaque respiration devient plus consciente, chaque paysage s’impose avec une intensité nouvelle.